Traduit de l'anglais par Jean-René Dastugue
Editions du Rouergue, collection Babel Noir, 2010, 361 pages
Quatrième de couverture :
Le cadavre d'un homme poignardé et amputé des deux mains vient d'être découvert, abandonné dans un cimetière de l'ouest londonien. Lors de l'autopsie, l'inspecteur Grant Foster remarque, gravée au couteau dans la peau de la victime, une inscription énigmatique pour l'interprétation de laquelle il fait appel à Nigel Barnes, généalogiste professionnel.
Alors qu'un deuxième corps est identifié comme étant l'œuvre du même assassin, leurs recherches vont les plonger dans les bas-fonds du Londres victorien et les conduire dans les méandres obscurs d'une affaire criminelle de la fin du XIXème siècle qui semble liée aux meurtres. Si leur intuition se confirme, d'autres victimes sont à redouter...
Atmosphère brumeuse, suspense et humour assurent la réussite de ce premier volet d'une série originale qui interroge le passé pour mieux démasquer les monstres de notre temps.
Ce roman policier avait de nombreux atouts pour me plaire et il ne m'a pas déçue.
Je pense que je ne surprendrai personne si je dis que le premier point qui m'a attirée est que l'enquête se déroule à Londres (et je trouve la couverture très réussie). Grant Foster et sa coéquipière Heather Jenkins sont amenés à consulter le généalogiste Nigel Barnes pour faire des recherches sur une référence d'état civil. C'est ainsi qu'ils découvrent que l'affaire criminelle en cours semble reliée a une série de crimes commis en 1879.
L'idée d'adjoindre un généalogiste à une enquête est originale et ici le pari est réussi. L'ironie du sort est que Nigel Barnes ignore tout de ses propres origines (peut-être un point qui évoluera au fil des tomes ?). Les recherches de Nigel Barnes et les investigations du duo Grant Foster/Heather Jenkins font alterner l'époque victorienne et l'époque contemporaine, une idée que j'ai également trouvée originale et qui m'a séduite, tout comme j'ai aimé découvrir une petite partie de l'évolution du quartier de Notting Hill.
Les recherches de Nigel Barnes s'intègrent très bien au récit, entre deux épisodes "sur le terrain" (je craignais au départ des passages un peu fastidieux et "poussiéreux" mais il n'en est rien). J'ai aimé suivre Nigel Barnes dans l'ambiance feutrée des différents centres d'archives mais je n'aurais jamais la patience de faire son métier.
Une enquête riche en rebondissements, à laquelle j'ai accroché jusqu'au bout.
Et c'est avec plaisir que je me joindrai à la lecture commune du tome 2, Depuis le temps de vos pères, fin mars.
Lecture partagée avec Titine, Lou, Val, Sharon, Miss Leo dans le cadre du Challenge British Mysteries
Shelbylee a lu le tome 2
Shelbylee a lu le tome 2
Lu dans le cadre des challenges British Mysteries chez Lou et Hilde, I Love London chez Maggie et Titine, Challenge XIXème siècle chez Fanny et Challenge Victorien chez Arieste et Petit Bac 2014 chez Enna (catégorie Moment/Temps avec l'année 1879 dans le titre)
Cette lecture clôture mes participations à la première année du challenge British Mysteries (qui est renouvelé pour un an) avec 15 billets et 17 livres lus.
Merci à Lou et Hilde pour tous ces bons moments de lecture et ces découvertes.
Note : Cette enquête m'a donné envie de relire La 13ème marche de Ruth Rendell, où le personnage principal est obsédé par le tueur en série Jon Christie et le 10, Rillington Place.