vendredi 16 janvier 2015

Challenges 2015

Voici le moment venu de parler des challenges 2015.
J'avais prévu une année plus tranquille, par rapport à l'année dernière où j'en ai vraiment suivi beaucoup.
En ce début 2015, j'en ai sélectionné 4 (je suis raisonnable ;-) :




Je me suis réinscrite au Challenge Petit Bac version 2015. En voici les règles énoncées par Enna (j'ai fait un copié/collé de sa présentation)

Comme son nom l'indique, c'est comme le "vrai Petit Bac"... Je vous propose 10 catégories (+ un bonus facultatif pour les gros joueurs), à vous de trouver un mot correspondant à chaque rubrique dans un titre de livre. Le mot doit rentrer dans la catégorie sorti de son contexte (il peut très bien ne pas avoir ce sens là dans le titre du livre). En hommage au jeu du Petit Bac, j'appelle une série de 10 (ou 11) titres une "ligne" (même si vous pourrez constater que dans mes recap' cela se présente sous forme de tableau) et pour finir son challenge, il suffit de "finir une ligne", c'est à dire avoir lu 10 (ou 11) titres correspondant à chaque catégorie. 
Concernant les catégories, comme d'habitude, je trouve que c'est bien d'introduire un peu de changement! Je garde 5 "classiques" du Petit Bac mais pour éviter qu'on s'endorme sur nos lauriers, j'en ai ajouté 5 nouvelles et je garde un bonus (qui est facultatif)
Voici les catégories :

PRÉNOM : masculin ou féminin, surnom, diminutif (mais pas nom de famille)

LIEU réel ou imaginaire ... (ville, pays, état, continent, fleuve, mer, lieu naturel, construit, aménagé..., j'accepte "ici" et "là").
 attention Je n'accepte pas les bâtiments

ANIMAL : réel ou imaginaire... (de l'insecte au dinosaure en passant par les licornes et les sirènes et les mots associés comme "animal", "bête", "bestiole"...)

OBJET : petits ou gros, du moment qu'ils sont transportables.
attention  J'accepte le mot "objet" mais je n'accepte pas "maison" ou "immeuble" par exemple.

COULEUR : Toutes les couleurs que l'on peut trouver dans les catalogues de peintures sont acceptées ;-) et aussi les mots "couleur", "teinte", "nuance"...

PRONOM PERSONNEL SUJET : je, tu, il, elle (it, si c'est un titre en anglais ou d'autres pronoms personnels dans d'autres langues si c'est la langue d'origine), on, nous, vous, ils, elles

TITRE EN UN SEUL MOT : comme son nom l'indique! J'accèpte un signe de ponctuation après le mot en question.

TAILLE Tout ce qui désigne une taille, grandeur, grosseur ou mots associés (petit / grand / gros / mince / lourd / nain / géant / colosse / miniature... Et les mesures de distances, de taille et de poids ainsi que les poids les évoquant (distance, mesure, dimension...)

MUSIQUE : tout ce qui a un lien avec la musique : chanson, musique, notes (attention : je ne prends pas "la" quand c'est l'article défini en français, ni "A", la note anglaise, quand c'est l'article indéfini anglais), portée, instruments, noms de courants musicaux, danses, objets liés à la musique (micro, ampli, pupitre), termes musicaux, silence, son

MORT : tout ce qui a un lien avec la mort (mort, fin, meurtre, meurtrier, cimetière, assassinat, enterrement, veuve/veuf...)

GROS MOT (bonus facultatif) : assez libre puisque j'accepte tout ce qui peut être dit d'un ton insultant ou méprisant... Ça va de "zut", "flûte", "crotte" jusque aux grosses insultes bien vulgaires en passant par des grossièretés plus fleuries à la Capitaine Haddock! Tout ce qui quand c'est dit sur un certain ton peut être insultant.



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J'ai aussi craqué pour le Challenge Nordique 2015 chez Marjorie du blog Chroniques Littéraires

Les pays retenus pour ce Challenge sont :
Pays nordiques :  Danemark,  Finlande, Islande,  Norvège et  Suède, ainsi que leurs États associés : Åland,  Groenland, les îles Féroé. Mais aussi les îles du Nord de l’Écosse : les Orcades et les Shetland.
Pays d’Europe du Nord : Angleterre, Irlande, Ecosse, Estonie. 
Il s’agit de lire des livres écrits par des auteurs nés dans les pays précités, ou de livres dont l’action se passe dans l’un de ces pays.
Sont acceptés les romans, les BD, les livres jeunesse… Mais aussi tout ce qui concerne la culture de ces pays : nourriture, comptes rendus d’expositions, de visites de monuments, de week-ends passés là-bas, les bons plans, les lieux insolites, les jeux, l’Histoire, et la royauté des pays concernés.
Pas de nombre de livres imposé. Chacun en lit autant qu’il veut, l’essentiel est de s’amuser.
Il y aura aussi très certainement des marathons lectures, des lectures communes, et des pauses gourmandes selon des thématiques (pays, fêtes…).


J'ai toujours aimé le Japon (je n'y suis jamais allée encore mais c'est un pays qui m'attire), aussi cette année je me suis inscrite au challenge Ecrivains japonais d'hier et d'aujourd'hui chez Adalana.

C'est un challenge qui a commencé le 1er septembre 2014, je le prends en cours (il s'achèvera le 31 août 2015) et je me suis inscrite dans la catégorie Shôgun (8 livres et plus)
Sont acceptés tous les livres écrits par des écrivains de nationalité japonaise.



Enfin je me suis inscrite au Défi Premier roman 2015 chez Daniel Fattore.

Pas de limite inférieure ou supérieure au nombre de participations, le principe est simplement de faire connaître à la blogosphère nos découvertes en matière de premiers romans


mardi 13 janvier 2015

Hercule Poirot dans les Cotswolds ;-)

Pendant les vacances de la Toussaint, nous sommes allés passer une semaine à Bristol. De là nous avons fait une petite excursion dans les Cotswolds.
J'ai commencé à raconter ce séjour ICI mais j'ai encore des photos (plein !) à partager.

Pour moi les Cotswolds représentent une région et des paysages idylliques : maisons de pierre moyenâgeuses couleur de miel, collines verdoyantes, chaumières, moutons... La région tient d'ailleurs sa richesse de la laine des moutons qui était très recherchée par les tisserands au Moyen Âge. Certaines églises ont été bâties ou restaurées avec les profits de cette activité, on les appelle des "Wool Church".

Et que vient faire Hercule Poirot là dedans ? :-)

Hier , en cherchant parmi les rediffusions proposées par Canalsat, je suis tombée sur Le Meurtre de Roger Ackroyd, d'Agatha Christie. J'ai déjà lu le livre qui est selon moi l'un des incontournables d'Agatha Christie. A la première lecture, je dois dire que j'ai sauté à pieds joints dans le piège tendu par la Reine du Crime, mais contrairement aux auteurs de l'époque je ne lui en ai pas voulu de sa petite "supercherie", je trouve au contraire que c'est finement joué et que cette Dame a su plusieurs fois sortir des sentiers battus et nous étonner avec son imagination.

L'histoire, en bref : Hercule Poirot s'est retiré à la campagne, dans le petit village de King's Abbott. pour occuper ses journées, il s'est lancé dans le jardinage et cherche à obtenir le plus gros potiron (dans le livre) ou plus simplement la plus grosse courge (dans le film).
Mais là où se trouve Hercule Poirot, le crime n'est jamais loin, et bientôt l'un de ses amis, un riche industriel, se trouve assassiné.
Toutes les personnes ayant côtoyé Roger Ackroyd font des coupables potentiels. Parmi elles, les membres de sa famille (sa belle sœur et  la fille de celle-ci, ainsi que le fils adoptif de Roger Ackroyd, celui-ci laissant un héritage considérable)... mais aussi le secrétaire de l'industriel, les domestiques. 
Mais Roger Ackroyd avait été très lié avec une veuve, Dorothy Ferrars. Or celle-ci s'est suicidée la veille, après avoir avoué à Roger Ackroyd qu'elle avait assassiné son mari, un ivrogne qui la maltraitait, un an auparavant, et que depuis lors elle était la proie d'un maître-chanteur. Elle a refusé de dire qui était ce maître chanteur, mais on la voit écrire une lettre et la poster...

Dès le début du film, j'ai souri en voyant Hercule Poirot en "tenue de jardinage", c'est à dire tiré à quatre épingles : gilet avec montre à gousset, souliers de ville impeccablement cirés ... :-), et gants de jardinage et chapeau.

Son jardin, comme tout jardin anglais qui se respecte,  est d'ailleurs de toute beauté avec  notamment un  superbe chèvrefeuille rose.
J'admirais ce village aux maisons de vieilles pierres quand tout à coup mon attention fut attirée par l'enseigne du pub local, le White Hart :



Une enseigne que je me souvenais avoir photographiée :



J'ai aussi reconnu une maison aux colombages assez particuliers (les photos de mon écran de télévision ne sont pas très nettes):


Et ci-dessous une photo que j'ai prise en octobre :



Le Meurtre de Roger Ackroyd a donc été tourné dans le premier village des Cotswolds que nous avons visités ; Castle Combe.






En fait, pour qui connaît bien cette petite ville, les premières vues du film, au bord de la rivière, sont révélatrices, mais nous ne sommes pas arrivés par cette route là.

J'ai trouvé que le film - le déroulement des faits  - était une bonne adaptation du livre, paru au Royaume-Uni en 1926 et en France en 1927. C'est le premier roman d'Agatha Christie qui a été traduit en français et c'est avec ce roman policier qu'Albert Pigasse lança la collection du Masque en 1927.
Mais la construction du film est différente de celle du roman et malheureusement dans ce cas précis, le film perd grandement en intensité. En outre, sur la fin, une personne se trouve impliquée alors que dans le roman elle ne l'était pas et sur ce point j'ai préféré la version du roman.

J'ai également trouvé au film une petite maladresse. Si on a déjà lu le livre auparavant, pas de soucis car on connait le coupable, mais si on n'a lu que la quatrième de couverture le film donne un indice qui révèle l'identité du meurtrier ou de la meurtrière. Mais ce cas ne doit pas être très courant.
De toutes façons, il est essentiel de lire  le livre avant de voir le film pour profiter pleinement du scénario imaginé par l'auteur.

D'autres photos ici (plus jolies que les miennes !)


C'est parti pour les challenges 2015 !

Challenge Petit Bac 2015 chez Enna

Challenge Agatha Christie chez George



Challenge Nordique 2015 chez Marjorie



Challenge British Mysteries chez Lou


jeudi 8 janvier 2015

samedi 3 janvier 2015



Une nouvelle année, de nouveaux projets, de nouveaux espoirs...
Je vous souhaite une belle année 2015, riche en découvertes, en moments chaleureux,en partage.
De belles lectures, évidemment :-)
Merci pour vos conseils, vos avis, votre amitié, tous les beaux challenges partagés en 2014.
Je vous embrasse.

mercredi 31 décembre 2014

Un rossignol sans jardin - Ruth Rendell

Titre original : No man's nightingale (An inspector  Wexford novel)
Editeur original : Hutchinson, The Random House Group Limited, Londres (2013)

Pour la traduction française : Editions des Deux Terres, octobre 2014(292 pages)

Quatrième de couverture :
La petite communauté de Kingmarkham est en émoi : on a tué Sarah Hussain, sa révérende. Certes, cette femme d'origine indienne, récemment convertie, mère d'une enfant au père inconnu, n'attirait pas sur sa personne que des louanges. Mais de là à l'étrangler dans son presbytère ! Cela ne ressemble pas aux moeurs paisibles de Kingsmarkham. L'inspecteur Burden demande l'aide de son prédécesseur et ami, Reginald Wexford, pour résoudre cette délicate enquête. Fasciné par le mystère qui entoure autant la vie que la mort de Sarah, Reginald sort de sa retraite pour partir sur les traces de ce "rossignol sans jardin".


A la retraite depuis peu, l'inspecteur Wexford occupe ses journées à lire Histoire de la décadence et de la chute de l'empire romain de Gibbon et à tenter d'échapper à sa volubile femme de ménage, Maxine.
Aussi est-il ravi quand son ancien collègue, l'inspecteur Burden, vient solliciter son aide pour une enquête.
Cette deuxième enquête mettant en scène un inspecteur Wexford retraité ne se déroule certes pas à un rythme effréné - avec Ruth Rendell, c'est toujours le côté psychologique qui prime - mais elle ménage son lot de rebondissements. L'intrigue m'a plu, il n'est pas facile de percer le mystère entourant la vie de Sarah Hussein.
Souvent, dans les romans de Ruth Rendell, on trouve une intrigue ou une tranche de vie secondaire en parallèle de l'histoire principale, cette fois ce sont les démêlées du fils de la femme de ménage de l'inspecteur Wexford que nous suivrons.
Un bon moment de lecture pour lequel je remercie les Editions des Deux Terres.


Challenge Petit Bac 2014 chez Enna (catégorie Animal avec le mot "rossignol" dans le titre)
Avec cette lecture je boucle ma deuxième ligne pour ce challenge






lundi 29 décembre 2014

Nous avons testé ... le Christmas Pudding !

Depuis que j'ai lu la nouvelle du même nom d'Agatha Christie, je rêvais de  Christmas Pudding... Point de crime dans cette nouvelle, mais la disparition d'un rubis de grande valeur contraint Hercule Poirot à aller passer Noël dans la campagne anglaise. C'est l'occasion pour Agatha Christie de nous plonger dans l'ambiance d'un Noël traditionnel anglais et j'ai trouvé l'atmosphère très réussie.

Cette année, donc, lors d'un séjour en Angleterre à la Toussaint, nous avons rapporté un pudding de chez Waitrose. Il en existe plusieurs variétés, nous avons choisi "cerise et amande" :




Nous l'avons cuit 1h30 à la vapeur comme indiqué, mais nous ne l'avons pas fait flamber comme le veut la tradition. En revanche, nous l'avons saupoudré de la jolie poudre dorée qui l'accompagnait.



J'avais déjà goûté une fois à un pudding anglais lors d'un dîner organisé par l'équipe de jumelage de notre commune et j'ai trouvé le goût de ce pudding assez proche.
Nappé de crème anglaise, c'est un délice mais c'est assez copieux.


Pour celles et ceux qui ont lu la nouvelle, je n'ai pas trouvé de rubis à l'intérieur (les traditions se perdent ! ;-) )


Il était deux fois Noël



dimanche 28 décembre 2014

Maggy Garrisson, tome 1 : "Fais un sourire, Maggy" - Lewis Trondheim/Stéphane Oiry





Maggy Garrisson, tome 1 : "Fais un sourire, Maggy" - Lewis Trondheim/Stéphane Oiry

Editions Dupuis, mars 2014, 46 pages



J'ai appris la future parution  de  cette BD via Canal BD magazine. Les mots "polar" et "Londres" ont  tout de suite fait "tilt", et le look de Maggy me plaisait : quelques jours après la parution de ce premier tome, je suis allée l'acheter chez BD Flash.

Il s'agit donc du 1er tome d'une série policière qui met en scène Maggy Garrisson :

Maggy est  londonienne, et   au chômage depuis deux ans.   Trois jours avant Noël, grâce à Suzanna - sa voisine de palier - elle trouve  un poste de secrétaire chez le détective privé Tony Wight (qui n'est autre que le neveu de Suzanna).
Le premier jour, dès son arrivée sur son lieu de travail, elle trouve son nouveau patron affalé sur son bureau parmi des "cadavres" (je parle de bouteilles vides ;-) ). Anthony Wight ne semble pas être un acharné du travail et l'agence est à la dérive. Maggy se trouve amenée à mettre la main à la pâte - avec un sens assez personnel de la déontologie - pour régler quelques affaires en cours.
Quelques jours plus tard, son patron se fait rouer de coups au bureau et Maggy doit mener l'enquête...

J'ai d'emblée adoré le personnage de Maggy : avec son sens inné de la répartie et de  la débrouillardise, je la trouve amusante et originale.  L'histoire se déroule sur un certain fond de solitude et de  désenchantement, mais notre héroïne est attachante et il y a aussi beaucoup d'humour dans ces pages.
Comme dans certains univers de polars et de détectives privés, on trouve en toile de fond pluie, alcool, cigarettes et un langage un peu familier (j'avais l'impression d'entendre parler Nestor Burma ;-) )
Côté dessin, à la première lecture, j'ai trouvé en général les teintes un peu sombres pour mon goût, mais je m'y suis habituée et cela cadre assez bien avec l'ambiance de l'histoire.

Par contre je suis restée sur ma faim au niveau de l'intrigue. Il y a une enquête principale et quelques affaires secondaires mais ces dernières tiennent plus de l'humour et de la débrouille que de l'enquête proprement dite.

Je lirai avec plaisir le second tome quand il paraîtra en mars 2015 car j'adore Londres, le personnage de Maggy et l'univers policier, mais j'espère que le scénario sera plus consistant.

Lewis Trondheim est un dessinateur et scénariste français de bande dessiné qui a  de nombreuses œuvres à son actif. (voir ICI )
Stéphane Oiry est un dessinateur français de bande dessinée.
Cette série londonienne est donc 100% française.







Challenge Petit Bac 2014 chez Enna (catégorie "verbe" avec le mot "fais" dans le titre)


mardi 23 décembre 2014

Joyeux Noël et bonne fin d'année

Je vous souhaite à tous de très belles fêtes de fin d'année!


Je vais essayer de publier les quelques billets qui manquent pour terminer mes challenges
Mais ce blog va tourner au ralenti d'ici la fin de l'année.


A bientôt !

lundi 22 décembre 2014

Les contes de Noël de Pierre Lapin - Beatrix Potter

Titre original : Peter Rabbit's Christmas Collection (publié pour la première fois par Frederick Warne, Londres, en 2014)

L'édition présentée ici est publiée par Gallimard Jeunesse (octobre 2014) - 125 pages



C'est suite au challenge Il était deux fois Noël que j'ai découvert ce magnifique recueil.
Je le destine à ma petite nièce, mais avant de le glisser dans son emballage cadeau, j'ai voulu en partager quelques pages avec vous.




Ce livre contient :

- Un carte de l'univers de Beatrix Potter
- Quelques mots à propos de l'auteur
et les contes suivants :
- Pierre Lapin
- Le sucre cassonade
- Le tailleur de Gloucester
- Jeannot Lapin
- Sam Balance
- La famille Flopsaut
- Deux vilaines souris
- Le Noël des lapins.

Chaque histoire est précédé d'un texte d'introduction indiquant dans quelles circonstances l'histoires a été créée.

Mon histoire préférée est Le tailleur de Gloucester  (elle se déroule à Noël) et j'ai appris que Beatrix Potter considérait que c'était l'une de ses meilleures oeuvres. Elle l'a imaginée à partir d'une histoire vraie : Ayant laissé dans son échoppe un gilet non terminé, destiné au maire de Gloucester, un samedi matin, un tailleur est surpris de le trouver le lundi complètement achevé, à l'exception d'une boutonnière, pour laquelle il n'y avait "plus de fil". Le travail avait été exécuté par ses eux assistants. (p 40)

Un joli signet rouge permet de marquer les pages.



Entre chaque histoire, on trouve des petits bonus comme une lettre de Pierre Lapin, des cartes de Noël ou des cartes de vœux dessinées par Beatrix Potter, des petites cartes signées par ses  personnages, l'adaptation illustrée d'un chant de Noël qui figurait dans la première édition du Tailleur de Gloucester... autant de douceur qui nous en apprennent davantage sur cet univers merveilleux. 

A l'exception de l'histoire "Le sucre cassonade" qui est illustrée en noir et blanc, tous les contes sont illustrés par des vignettes représentant des aquarelles de Béatrix Potter. 



On trouve quelques illustrations en pleine page.




Ce livre est un petit bijou, à offrir ou à s'offrir !



Il était deux fois Noël





vendredi 19 décembre 2014

Je suis né un jour bleu - Daniel Tammet

Born on a blue day, inside the extraordinary mind of an autistic savant (Hodder & Stroughton, 2006)
Traduit de l'anglais (Grande-Bretagne) par Nils C. Ahl
Editions J'ai lu, 281 pages

Quatrième de couverture : 

"Je suis né le 31 janvier 1979. Un mercredi. Je le sais parce que dans mon esprit, le 31 janvier 1979 est bleu."

Daniel Tammet est un autiste savant aux capacités hors du commun, un génie des nombres. Il a ainsi mémorisé les 22 514 premières décimales de p, parle sept langues et a appris l'islandais en quatre jours. Pour lui, les nombres sont des formes et des couleurs.



Dans ce témoignage plein d'esprit, il explique comment il a mis toute son énergie pour sortir de ces ténèbres qui l'ont longtemps coupé du monde et comment il a réussi à se socialiser.

Un voyage en couleur qui entrouve la prison de l'autisme.

L'important n'est pas de vivre comme les autres, mais parmi les autres  
Daniel Tammet

Voilà le livre le plus étonnant que j'ai lu en 2014.
Il s'agit du témoignage de Daniel Tammet, atteint du syndrome d'Asperger. J'ai particulièrement aimé le fait que cette histoire nous soit racontée avec simplicité, comme si l'auteur était assis à côté de nous et nous racontait sa propre expérience. 

Aîné d'une fratrie de neuf enfants, Daniel Tammet nous explique comment le syndrome d'Asperger a affecté son quotidien, depuis son enfance jusqu'à l'âge adulte, et  nous emmène  dans son monde intérieur.
Il a un besoin presque obsessionnel d'ordre et de routine  qui le rassurent (comme manger 45 grammes de porridge au petit déjeuner, ni plus ni  moins). L'imprévu le stresse, jusqu'à devenir une réelle douleur physique. 
Il ne perçoit pas une question non explicite - comme par exemple la formulation "4 fois 7 ?" - comme une question mais il a appris avec l'expérience à reconnaître ce mode d'expression. Le problème étant, à la base, qu'il ne savait pas que son interlocuteur attendait une réponse et donc qu'il ne répondait pas.
Son esprit perçoit les détails mais en revanche il a du mal a avoir une vue d'ensemble comme dans l'exemple ci-dessous : 



La plupart des gens voient d'abord le grand A et le grand H et seulement ensuite remarquent que le grand A est composé de petits H et inversement. Pour Daniel Tammet c'est le contraire :

Dans mon cas, comme la plupart des autistes, l'interférence est inverse et je me bats pour distinguer la figure d'ensemble parce que mon cerveau se concentre tout de suite sur les détails. (p 58)

Par ailleurs il  a  un don extraordinaire pour les nombres et les langues (voir quatrième de couverture ci-dessus), mais ce qui m'a le plus fascinée est sa synesthésie :

Mon expérience visuelle et émotionnelle des nombres correspond à ce que les scientifique appellent la synesthésie. Il s'agit d'une confusion neurologique des sens, très rare, le plus souvent la capacité de voir les lettres et/ou les nombres en couleur. Ma synesthésie est d'un type inhabituel et complexe, car les nombres m'apparaissent comme autant de formes, de couleurs, de textures et de mouvements. Le nombre 1, par exemple, est d'un blanc brillant et éclatant, comme quelqu'un qui dirige le faisceau d'une lampe torche directement dans mes yeux. Cinq est un coup de tonnerre ou le son des vagues qui se brisent sur des rochers. Trente-sept est grumeleux comme du porridge, alors que 89 me rappelle la neige qui tombe. (p11)

Ainsi l'univers des nombres correspond chez Daniel Tammet à des paysages numériques... 
De même il perçoit les mots en couleur, il pense d'ailleurs que cette faculté n'est pas étrangère à sa facilité pour apprendre les langues. 
En ce qui concerne la synesthésie, j'ai l'impression de voir un artiste qui peint avec les mots et les nombres. 
Il peut en résulter pour l'auteur une impression de bonheur, de bien être quand les mots correspondent parfaitement à leur couleur ou de malaise dans le cas contraire :
une framboise - raspberry - est à la fois un mot et un fruit rouge,  
voir [...] le prix d'un article "99 centimes" écrit en rouge ou vert (au lieu de bleu) - m'irrite et me met mal à l'aise. (dans l'esprit de Daniel le chiffre "9" est bleu, comme le mot "mercredi").

Son récit est assorti de nombreux exemples pour nous aider à comprendre comment il perçoit le monde qui l'entoure. Je regrette simplement l'impression du livre en noir et blanc car les couleurs jouent un grand rôle dans l'univers de Daniel Tammet et de ce fait je pense que les exemples visuels perdent en intensité.

Le récit de Daniel Tammet nous donne une belle leçon d'humilité autant qu'un formidable message d'espoir. Certains actes du quotidien relèvent pour lui du défi, un imprévu étant susceptible de dégénérer en panique mais il a réussi à les maîtriser, à les surmonter et il voyage (il a notamment travaillé un an comme bénévole en Lituanie, a participé au tournage d'un documentaire ainsi qu'à une émission de télévision aux Etats-Unis), il vit en couple et  il a créé un site internet d'apprentissage de langues.
En mars 2014, il a récité en public au Musée de l'histoire des sciences d'Oxford les 22 514 premières décimales de p, une opération destinée à recueillir des dons pour NSE (National Society for Epilepsy)

Je trouve que c'est un parcours exceptionnel, surtout quand on sait que Daniel Tammet  est né en 1979 et que le syndrome d'Asperger n' a été identifié qu' en 1994.
Même si des résultats de recherches existaient déjà, cela n'a rien d'évident de grandir en se sentant différent des autres sans comprendre pourquoi et j'admire également ses parents qui ont su l'accompagner et l'entourer pour contribuer à son épanouissement.

On a récemment détecté chez mon frère cadet, Steven, une forme d'autisme de haut niveau. Comme le mien. A 19 ans, beaucoup de défis l'attendent, qui ont aussi été les miens, de l'angoisse et de la solitude jusqu'aux incertitudes de l'avenir. Quand j'étais enfant, les médecins ne savaient rien du syndrome d'Asperger (il n'a été identifié qu'en 1994) et pendant plusieurs années, j'ai grandi sans comprendre pourquoi je me sentais si différent des autres, en marge du monde. En décrivant ce qu'a été mon expérience de l'autisme, j'espère aider d'autres jeunes gens, comme mon frère Steven, à vivre leur autisme de haut niveau, à se sentir moins isolé et à avoir confiance, en sachant qu'il est possible  d'avoir finalement une vie riche et heureuse. J'en suis la preuve vivante. (p 24)







Challenge Petit Bac 2014 (rubrique couleur : bleu) chez Enna



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