mardi 11 février 2014

Une chambre à soi - Virginia Woolf

Titre original : A room for One's Own (1929)
Traduit de l'anglais par Clara Malraux
Editions 10/18, 1977,1992 pour la traduction française. 171 pages

Quatrième de couverture :
Bravant les conventions avec une irritation voilée d'ironie, Virgiia Woolf rappelle dans ce délicieux pamphlet comment, jusqu'à une époque toute récente, les femmes étaient savamment placées sous la dépendance spirituelle et économique des hommes et, nécessairement, réduites au silence. Il manquait à celles qui étaient douées pour affirmer leur génie de quoi vivre, du temps et une chambre à soi



Conviée à donner une conférence sur le thème "Les femmes et le roman", Virginia Woolf nous convie dans cet essai à la suivre dans ses réflexions pendant les quarante huit heures qui précédèrent la conférence.
Mêlant la réalité à la fiction , elle use de la première personne du singulier pour  donner la parole à des femmes imaginaires et nous conduire vers "l'université   d'Oxbridge" (mélange fictif d'Oxford et Cambridge) 
Il apparaît clairement au cours de ses réflexions que, si elle désire écrire, une femme doit pouvoir se rendre disponible matériellement et intellectuellement, c'est-à-dire avoir un revenu (indépendance financière) et disposer d'une pièce où elle puisse s'isoler pour travailler tranquillement.
Les réflexions de Virginia Woolf sont d'une logique implacable, et, au-delà du plaidoyer féministe, cet essai est aussi extrêmement intéressant d'un point de vue historique.
Pendant des siècles, les femmes n'ont été présentes dans la littérature qu'au travers de la plume des hommes, qui, même s'ils les plaçaient sur un piédestal dans leurs récits et poésies, attendaient dans la vie quotidienne une obéissance sans faille. La société les cantonnait à un rôle effacé et il faudra attendre 1870 et 1879 pour que Cambridge et Oxford s'ouvrent enfin  aux femmes. Education, droit à la propriété personnelle, sont des droits durement acquis sur des siècles de domination masculine, expliquée en partie non par le fait que la femme est intellectuellement inférieure, mais par celui que l'homme a besoin  se sentir supérieur.
Ce livre contient des références littéraires qui ont piqué ma curiosité.

Un coup de cœur pour ce livre qui m'a été conseillé par Malyss et dont je recommande la lecture à mon tour.

Lu dans le cadre des challenges La plume au féminin chez Opaline, Virginia Woolf chez Lou et Petit Bac 2014 chez Enna.


10 commentaires:

  1. Je n'ai jamais lu de Virginia Woolf, ça m'a toujours intriguée :)

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  2. Les essais de VW, c'est vraiment à découvrir!!!

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  3. Je suis contente que tu l'aies aimé.En le lisant, j'avais l'impression que VW avait lu dans mon esprit et retranscrit mes pensées mieux que je n'aurais su le faire! Et ce qu'elle dit me semble toujours d'actualité , hélas..
    Bises et à bientôt!

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  4. Lu lorsque j'étais adolescente, j'avais adoré ! Et tu me donnes envie de relire ce livre ...

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  5. Un essai de Virginia que j'ai adoré et qui est tellement juste.

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  6. Il faut vraiment que je découvre cette auteure

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  7. Voila une auteure dont j'ai beaucoup entendu parler mais que je ne connais pas,

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  8. Il faut que je le relise car j'ai un peu oublié les détails mais j'aime beaucoup la plume de Woolf

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  9. Je l'avais lu et beaucoup apprécié mais comme Maggie il faut que je le relise pour me remettre en mémoire les détails. "Lectures intimes" me tente beaucoup aussi ! Merci pour cette participation :)

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