Collection Grands Détectives.
Quatrième de couverture :
Paris, 1890. Quelle n'est pas la surprise de Victor Legris de voir débarquer Denise Le Louarn, la gouvernante de son ancienne maîtresse, Odette de Valois, dans sa librairie de la rue des Saints-Pères. La jeune femme est visiblement bouleversée. Elle lui apprend qu'Odette, devenue depuis peu adepte de ce spiritisme tant en vogue, a disparu à la suite d'un étrange rendez-vous au cimetière du Père-Lachaise. D'abord sceptique, Victor ne peut s'empêcher de s'interroger et le voilà donc lancé sur la piste de son ancienne maîtresse... À sa suite on découvre ce Paris où l'on entendait encore le bruit des sabots sur les pavés de bois et les cris des petits métiers, où les hommes portaient le haut-de-forme, les femmes le corset et où les mystères naissaient à chaque coin de rue...
A propos des auteurs (présentation 10/18):
Claude Izner est le pseudonyme de deux sœurs, Liliane Korb et Laurence Lefèvre. Liliane a longtemps exercé le métier de chef monteuse de cinéma, avant de se reconvertir bouquiniste sur les quais de Seine, qu'elle a quittés en 2004. Laurence a publié deux romans chez Calmann-Lévy en 1977 et 1979. Elle est bouquiniste sur les quais. Elles ont réalisé plusieurs courts-métrages et des spectacles audiovisuels. Elles écrivent ensemble et individuellement depuis de nombreuses années, tant pour la jeunesse que pour les adultes. Leur goût pour l'histoire et le polar leur a donné l'envie de créer un nouveau personnage pour "Grands Détectives", Victor Legris, libraire et enquêteur dans le Paris du XIXème siècle. Le premier titre de la série, Mystère rue des Saints-Pères, a reçu le prix Michel Lebrun en 2003.
J'ai trouvé une interview des auteurs lors de l'émission La grande librairie sur Babelio (clic)
La disparue du Père-Lachaise est le second volet d'une série qui comprend à ce jour onze romans policiers mettant en scène Victor Legris. Le 1er tome, Mystère rue des Saints-Pères, se déroule lors de l'exposition universelle de 1889. Victor Legris, la trentaine, passionné de photographie, tient, avec son père adoptif et associé, Kenji Mori, la librairie Elzévir, 18, rue des Saints-Pères à Paris. Ils emploient Joseph, 20 ans environ, passionné de romans, en particulier de romans policiers.
Ce jeune homme était une recrue précieuse. Il avait tout lu, se souvenait de tout, incollable quant au contenu des ouvrages et à leur date de publication, le chiffre de leur tirage, le nombre des éditions sur beau papier et même le nom de l'imprimeur. (extrait de Mystère rue des Saints-Pères)
Bien que Victor Legris soit libraire, les livres ne sont pas à l'origine des intrigues, comme c'était le cas dans La librairie Tanabe de Miyabe Myuki. La librairie occupe malgré tout une place de choix dans les romans.
J'ai aimé imaginer les devantures avec les titres de l'époque que Claude Izner nous décrit :
Au-delà des vitrines serties dans des boiseries vert bronze s'alignaient de grands cartonnages rouges, dorés sur tranche, ainsi que les plus récentes parutions, parmi lesquelles figuraient en bonne place le dernier livre d'Emile Zola, La Bête humaine, celui très controversé de Lucien Descaves, Sous-Offs, et un Shakespeare ouvert sur une sulfureuse illustration de sorcières. Un coin de la devanture était consacré à des romans dont Denise déchiffra les titres à mi-voix : L'Affaire Lerouge d'Emile Gaboriau, Les Exploits de Rocambole de Ponson du Terrail, Le Mystère d'Edwin Drood de Charles Dickens, La Bande à Fifi Vollard de Constant Guéroult, La Pierre de Lune de William Wilkie Collins. (La disparue du Père Lachaise p43)
A la mort de son mari, Odette de Valois s'est tournée vers le spiritisme. Elle disparaît après s'être rendue à un rendez-vous dans la chapelle abritant le caveau familial au cimetière du Père-Lachaise. Le père Moscou, un vieillard un peu loufoque, nostalgique de l'Empire, vit d'objets qu'il récupère ici et là et qu'il revend. Il se retrouve mêlé à l'histoire après qu'on ait dissimulé à son insu un cadavre au fond de sa carriole.
C'est une série que je lis avant tout pour son ambiance, l'atmosphère de ce Paris fin XIXème.
Munissez-vous de bonnes chaussures et d'un plan pour lire ce livre car on arpente sans relâche les rues de la capitale :-) : on suit le père Moscou du Père-Lachaise aux ruines de la Cour des comptes*, quai d'Orsay, où il "a installé son bivouac". Il revend ses "trésors" au Carreau du Temple ou rue de Pernelle après avoir longé les quais. Odette de Valois habite boulevard Haussmann, on repêche une malheureuse victime dans la Seine au Pont de Crimée.
Le roman est très bien documenté, on voit que les auteurs connaissent bien la capitale, et l'époque où elles ont situé leurs histoires.
Et, bonus que j'apprécie énormément, les livres sont dotés d'une postface historique d'environ 8 pages consacrée à l'année où se déroule le roman.
* La Cour des comptes siégeait au Palais d'Orsay, qui fut incendié en 1871. A sa place sera construite la gare d'Orsay, inaugurée pour l'exposition universelle de 1900. Elle abrite aujourd'hui le musée d'Orsay.
J'ai trouvé des illustration du Palais d'Orsay après l'incendie, tel qu'il devait être en 1890, à l'époque du roman. (Photos Domaine Public, trouvées sur Wikipédia)
Ce roman rentre dans la cadre du challenge La Plume au Féminin chez Opaline et du Challenge XIXème siècle chez Fanny et Kheira.
Déjà lu! j'ai tous leurs romans, j'aime bien car la lecture en est légère mais il y a du fond, et comme tu le dis, l'ambiance parisienne de cette époque est très bien recréée.Et ton conseil de le lire avec une carte est très judicieux.Je n'avais pas été jusqu'à faire des recherches photos, mais je suis contente que tu l'aies fait! :o)
RépondreSupprimerBonne journée!
Entre deux balades à Londres, un petit tour à Paris... sans oublier Nice ;-)
SupprimerBonne journée Malyss.
Pour l'ambiance, pourquoi pas?
RépondreSupprimerEt je découvre qui sont les auteurs!
Elles ont participé à La grande librairie le 08/12/2011, j'ai mis la vidéo en lien (sous la rubrique "à propos de l'auteur"
SupprimerUn titre que j'avais noté, et puis un peu oublié....
RépondreSupprimerJe note beaucoup de titres aussi, après tout dépend un peu de ce que je trouve à la bibliothèque, à la librairie, etc...
SupprimerBonjour Soie, cette série m'intéresse bien, un jour peut-être aurai-je le temps de la lire... Bonne fin de semaine.
RépondreSupprimerUne série agréable qui fait voyager dans le temps :-)
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