Un clin d’œil à J'ai deux amours, mon sac et Paris présenté chez Keisha.
L'amour, la mort, les fringues est un spectacle (lecture théâtrale) qui s'est joué au théâtre Marigny en 2011 et qui s'ouvre ainsi :
Un jour j'étais clouée au lit avec une sale migraine... je me suis souvenue d'une robe que je portais il y a longtemps, et puis d'une autre et encore d'une autre... J'ai essayé de les dessiner pour les faire renaître de ma mémoire un peu plus précisément. Et tout-à-coup je me suis dit : C'est drôle, ces robes racontent toutes une histoire...
L'amour, la mort, les fringues est une comédie : le ton est léger, on sourit beaucoup, on rit franchement... mais pas seulement. Au-delà de ce titre qui ne se prend pas du tout au sérieux , la garde-robe est prétexte à une femme, Gigi, pour revenir sur l'histoire de sa vie. De dessin en illustration, d'anecdote en souvenir, Gigi nous confie comment, pré-adolescente, elle a été si fière de porter ses premiers bas, (qu'on donnait à l'époque à remailler) et la façon dont elle les a soutirés à sa mère (ça vaut le détour)... puis on rencontre Gigi jeune mariée et plus tard... plus jeune divorcée de France après Brigitte Bardot. On croise ses sœurs, ses copines, ses parents, on assiste à leurs espoirs, leurs bonheurs, leurs fous rires mais aussi leurs drames... Si certaines anecdotes nous font faire un bond dans le temps, d'autres sont résolument actuelles. En se remémorant ses parents, ses grands-parents, Gigi s'interroge sur les souvenirs qu'elle laissera à ses propres enfants et petits enfants.
Les dessins et leurs petites histoires réunis leur montreront ainsi d'autres facettes de la personnalité de cette femme :
Grâce à ces dessins j'ai pu raconter à mes enfants et à mes petits-enfants certaines choses que jamais je ne leur aurais racontées. J'avais envie qu'ils sachent que j'avais été quelqu'un d'autre que juste leur maman, ou Gigi, leur grand-mère... que j'avais été une fille, que moi aussi j'avais eu des meilleures copines, qu'on avait fait les quatre cents coups ensemble... qu'on avait été bête, et drôles...et naïves !! [...] Bref, javais envie qu'ils aient de moi une image un peu plus déconneuse que l'image modèle que je m'étais acharnée à fabriquer pour eux.
Cette pièce s'est jouée au théâtre Marigny en 2011. Je ne l'ai pas trouvée DVD mais elle est passée en juillet dernier sur France 2 : il s'agit d'un montage de différentes représentations (clic) car plusieurs troupes de 5 actrices se sont succédées au fil des mois. Parmi elles Françoise Fabian, Alexandra Lamy, Sylvie Testud, Valérie Bonneton, Karine Viard et la regrettée Bernadette Lafont.
Voici un extrait à propos des sacs à main :
Un soir j'ai essayé de me passer d'un sac.
Je me suis débrouillée avec un rouge à lèvres, un billet de 10 euros, une carte de crédit, et basta ! dans la poche de mon manteau !
Le lendemain, ça a dégénéré. J'ai rajouté mon mouchoir, mon poudrier, mon portable, j'avais rempli les deux poches. C'était foutu, j'avais transformé mon manteau en sac !
Bon, c'est tout de même mieux que de trimbaler un sac, parce que dès que tu tombes dans le piège du sac, tu ne t'en sors plus. Tu commences petit, puis tu y crois, tu te fixes des règles :
- premièrement, l'ordre,
- deuxièmement, le minimum : le portefeuille, et un minimum de maquillage dans une toute petite pochette.
Normalement l'i-phone évite le carnet. Sauf que pas question de lâcher mon vieux carnet, il a cent ans, il est en miettes, élimé, illisible mais je l'aime et je ne m'en sépare jamais donc... la malédiction recommence : en quelques jours, en quelques minutes, ton sac s'est recyclé en poubelle de ta vie ! Le blush s'est effrité au fond, les pièces de monnaie sont tombées dans le blush. Les cartes de crédit, merde, elles sont où les cartes de crédit ? Ah, c'est pas vrai ! J'ai payé quoi ? Où ? Et ça c'est quoi ? Ah, un reçu de carte bleue ... Monoprix 2008 ??! Y'a aussi une bouteille d'eau cabossée à moitié vide et tiède, des biscuits écrasés - heureusement le sachet a tenu - ah, y'en avait un autre, merde, il a pas tenu ! Ah, humm, ooohh ... un vieux bout de fromage aplati dans son plastique, oui, oui, oui, rescapé d'un voyage en avion et conservé en cas de fringale ! Ou d'un crash façon Lost où 350 passagers s'entre-tueraient sur une plage pour une bouchée de gruyère ! Bah voilà, bravo, tout ce que tu possèdes au monde est rentré dans ton sac. Ah, tu peux fuir les Cosaques, t'échouer sur une île déserte, grimper l'Everest, tu as tout ce qu'il te faut ! Mais attention ! Si tu 'ouvres ton sac, tu trouves ... rien. RIEN. Même pas le téléphone qui sonne ! Rien ! Tu fouilles dans un trou noir, hostile, rempli d'objets exaspérants, une calamité !
Alors c'est quoi la solution ?
Hé oui... Même mon sac basique "avec le minimum, pas plus" , je retrouve au fond des trucs incroyables... ^_^
RépondreSupprimerPareil. ça finit en sac à main de Mary Poppins :-)
SupprimerHaha, les femes et leur sac! c'est tellement vrai, il y aurait surement une interessante étude sociologique à faire sur la question!
RépondreSupprimerPas vu la pièce, mais j'adore le principe , retracer une vie au travers des vetements; Et aussi l'idée de faire comprendre aux enfants qu'on a été jeunes , nous aussi..
Oui, le contenu du sac à main doit être révélateur de quelque chose. Je suis persuadée que les sacs archi-remplis viennent du fait qu'un essaie de tout prévoir. Une certaine organisation en somme ... ou de l'anxiété ? sourire
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