Titre original : The Sittaford mystery
Traduit de l'anglais par Elisabeth Luc (nouvelle traduction)
Edition Librairie des Champs-Elysées, collection Le Masque - 1991 pour la nouvelle traduction, 1931 pour l'édition anglaise.
J'avais envie de présenter, en relation avec mon article sur le Dartmoor, des livres dont l'intrigue s'y déroule.
C'est le cas avec Cinq heures vingt-cinq d'Agatha Christie.
L'histoire se déroule en 1931, et s'ouvre ainsi :
Le major Burnaby enfila ses bottes de caoutchouc, boutonna soigneusement son pardessus, prit la lampe-tempête qui se trouvait sur l'étagère de l'entrée, entrabâilla la porte de sa maison et jeta un coup d’œil au-dehors.
Devant lui s'étendait un de ces paysages typiques de la campagne anglaise, comme on les voit sur les cartes de Noël et dans le vieux mélodrames.
Partout de la neige - pas une simple pellicule de quelques centimètres, mais d'énormes amoncellements de neige. Depuis quatre jours il en tombait sur toute l'Angleterre et ici, à la lisière de Dartmoor, elle atteignait déjà plus d'un mètre d'épaisseur.
Nous voici en plein Dartmoor, à Sittaford, un hameau isolé de la lande, et coupé du monde par d'abondantes chutes de neige. Deux femmes revenant d'Afrique du sud, Mrs et Miss Willett, ont loué depuis deux mois Sittaford House au capitaine Trevelyan, éveillant ainsi les curiosités locales. Pourquoi ces deux femmes sont elles ainsi venues s'enterrer en plein hiver dans un minuscule hameau perdu dans la lande? Voilà qui est on ne peut plus mystérieux. Mrs et Miss Willett ne donnent pourtant pas l'impression de se cacher, elles se montrent au contraire très sociables envers leurs voisins... un peu trop même, pour un tempérament anglais.
Justement, voici qu'elles ont invité leurs voisins à prendre le thé et qu'on propose, pour s'amuser, de faire tourner les tables. Le jeu tourne à la farce macabre quand la table révèle que le capitaine Trevelyan a été assassiné dans la maison qu'il loue désormais à Exhampton, à 10 km de là. Il est cinq heures vingt-cinq.
Le major Burnaby, grand ami et ex-voisin du capitaine Trevelyan, persuadé qu'il s'agit là de fadaises, part néanmoins pour une marche de 10 km sous la neige...
En conclusion : J'ai relu ce roman policier avec beaucoup de plaisir. On y trouve une atmosphère anglaise inimitable et j'ai été ravie de retrouver le décors sauvage du Dartmoor et ses maisons de granit, même si la ville d'Exhampton est un lieu fictif tout comme le hameau de Sittaford.
Il existe en revanche un site nommé Sittaford, dans la lande et les villes de Princetown et Exeter, citées elles aussi, existent bel et bien et permettent d'asseoir le cadre du récit.
L'Angleterre du XIXème siècle était très férue de spiritisme et "faire tourner les tables" était encore très prisé dans les années 1930. C'est la touche originale de ce roman.
L'enquête est confiée au flegmatique mais efficace inspecteur Narracott.
L'atmosphère du roman est égayée, page 83, par l'entrée en scène de la séduisante et énergique Emily Trefusis, dont le fiancé, neveu du capitaine Trevelyan, a été arrêté. Aidée d'un journaliste du Daily Wire, Charles Enderby, elle mènera l'enquête de son côté et c'est ainsi deux enquête en parallèle que nous suivrons.
Un bon roman dont la clé repose sur une astuce, parfait pour se replonger dans l'univers d'Agatha Christie.
Lu dans le cadre du Mois Anglais chez Lou et Titine.
Il s'agit de ma première participation au challenge Bristish Mysteries organisé par Lou et Hilde, et ma deuxième participation au challenge Agatha Christie chez George.
J'ai justement prévu de le lire durant mon voyage en Cornouailles !
RépondreSupprimerTu seras donc sur "les lieux du crime", ou presque... sourire
SupprimerJe ne sais si le hameau de Sittaford existe vraiment, mais le site, oui (Sittaford Tor) et le Dartmoor donne de toute façon une idée du cadre :-)
Je l'ai lu, c'est sur, mais il fait partie de ceux que je mélange un peu quand même...
RépondreSupprimerIl y en a certains dont je ne me souviens que vaguement, mais comme ça j'ai à nouveau la surprise en les lisant :-)
SupprimerIdem à Keisha... je l'ai lu mais je ne m'en souviens plus vraiment...
RépondreSupprimerElle en a écrit tellement...
SupprimerIl y a deux jours j'ai reçu en cadeau d'anniversaire la dernière biographie d'Agatha Christie (François Rivière). Elle demeure l'un de mes écrivains préférés. On peut dire ce que l'on veut, mais elle savait poser une ambiance, monter des enigmes fabuleuses,variées ,riches; Elle avait le sens de la construction, du rythme , du suspense.Sans compter le sens de l'humour. Je relis ses livres régulièrement et je ne m'en lasse pas!
RépondreSupprimerEt pour tout dire , moi j'irais bien volontiers "m'enterrer dans un minuscule hameau perdu sur la lande"; En fait, j'en rêve! :o)
Je suis tout à fait d'accord avec tout ce que tu dis. Elle avait effectivement le sens du rythme et savait très bien capter l'attention et comment relancer l'intrigue par des petits détails régulièrement.
SupprimerJe n'ai pas encore lu de biographie d'elle.
Pour ce qui est de "s'enterrer dans un minuscule hameau perdu dans la lande", en fait j'ai employé cette expression car je crois qu'elle est employée dans le livre et les personnes en question sont très citadines, ce qui surprend tous les habitants du hameau.
Et, bon anniversaire, donc, avec un peu de retard ! :-)
Je ne me rappelle plus d'avoir lu le roman mais je l'avais revu en série (avec D. suchett) et c'était bien comme tout les A. Christie, on ne s'en lasse pas !
RépondreSupprimerJ'aimerais bien voir cet épisode,le trouve David Suchett génial dans le rôle d'Hercule Poirot.
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