samedi 26 octobre 2013

Petite pause

Je m'absente quelques jours.
Je vous parlerai de ma destination à mon retour. J'aime bien faire des mystères , pas seulement les lire ;-)
Prenez soin de vous, à bientôt !



vendredi 25 octobre 2013

Oscar Wilde et le jeu de la mort - Gyles Brandreth

Titre original : Oscar Wilde and the Ring of Death
Traduit de l'anglais par Jean-Batiste Dupin
Publié aux éditions 10/18, Département d'Univers Poche, 2009 pour la traduction française.
456 pages


Quatrième de couverture :
Les règles sont simples : chacun inscrit sur une feuille le nom de la victime de son choix. Mais en initiant ses amis au jeu de la mort, OscarWilde n'imaginait pas que le drame rattraperait la comédie. Quand la Faucheuse commence à frapper, Wilde, flanqué de son fidèle ami Conan Doyle, doit enquêter avec zèle... car son nom figure lui aussi sur la liste funèbre.

A propos de l'auteur :
Gyles Brandreth est un brillant touche-à-tout à l'excentricité so british, à la fois journaliste, producteur de théâtre, homme d'affaires, acteur... Inconditionnel d'Oscar Wilde, il a toujours vécu sous le signe du célèbre dandy. Grâce à sa connaissance profonde de l'oeuvre et de la vie du poète, il a su restituer le génie du personnage, dont les enquêtes connaissent un franc succès dans le monde. Il signe en 2010 son sixième roman, Oscar Wilde and murders at Reagind Goal.


Il s'agit du deuxième tome d'une série ( une "nouvelle" série victorienne, chouette ! :-)... Ce tome m'est arrivé dans les mains un peu par hasard, il s'agit d'un cadeau des éditions 10/18 que je remercie au passage.
De moi même je pense que je ne serais pas allée vers ce roman. J'ai lu Le Portrait de Dorian Gray dans ma jeunesse et  j'en garde un souvenir plutôt vague ( dû à l'insouciance de ma jeunesse, je ne remets évidemment pas en cause le talent de l'auteur).
Eh bien Gyles Brandreth a réussi à me donner envie de relire cet auteur !
Nous voici donc ici avec un Oscar Wilde devenu détective. Il est entouré de ses amis Conan Doyle (j'ai trouvé ce duo amusant) et Robert Sherard (qui se présente dans la préface). Robert Sherard est ici le narrateur. 

Une idée de jeu à l'humour un peu macabre, un premier mort, puis un deuxième... coïncidences ou Oscar Wilde se retrouve-t-il mêlé malgré lui  à une affaire criminelle ? Il se sent d'autant plus concerné pour mener l'enquête que son nom (et celui de son épouse) figurent sur la liste. Certes, Conan Doyle est présent mais c'est bien Oscar Wilde le héros, c'est Oscar Wilde qui peu à peu démêle l'écheveau des énigmes grâce à son sens de l'observation aigü et ses facultés d'analyse assez extraordinaires. 
Je ne connais malheureusement pas grand chose de la vie d'Oscar Wilde et je ne sais pas  faire la part des choses et déterminer la part de  sagacité  réelle et la part "romanesque" mais Oscar Wilde est connu pour avoir été un  homme brillant, fin d'esprit et très érudit... apparemment c'était également un travailleur acharné et c'est bien ce portrait que j'ai trouvé dans les pages de Gyles Brandreth. 
L'histoire débute le 1er mai 1892, le narrateur tient un journal intime qui ne nous est pas communiqué mais auquel il se réfère de temps à autres pour nous conter les événements.
Un plan sommaire de Londres en 1892 figure au début du récit.
J'ai été happée dans l'histoire dès le début, j'ai apprécié l'humour de l'auteur et j'ai hâte de découvrir un autre opus de cette série.

Pour les personnes qui voudrait commencer la série dès le début, le premier opus s'appelle : Oscar Wilde et le meurtre aux chandelles.

Et si vous souhaitez acheter votre exemplaire,  je signale que cette collection est disponible dans une nouvelle édition, j'aime beaucoup les couvertures : 




Oscar Wilde et le jeu de la mort rentre dans le cadre des challenges :
- British Mysteries chez Lou et Hilde
- I love London chez Titine et Maggie
- Challenge XIXème siècle chez Fanny et Kheira : Netherfield Park
- Challenge Victorien chez Arieste














mardi 22 octobre 2013

L'apothicaire de Londres - Deryn Lake

L'apothicaire de Londres - Deryn Lake


Titre original : Death in the Dark Walk
Traduit de l'anglais par Jacqueline Lenclud
Edité par : Librairie des Champs-Elysées, collection Labyrinthes, 1994 pour l'édition originale, 1997 pour la traduction française.
317 pages

Quatrième de couverture :
John Rawlings aurait pu demeurer simple apothicaire au milieu de ses pairs. Mais ses talents le conduisent, en 1755, à demander un statut indépendant à sa toute-puissante Corporation. En effet, il projette de déposer le projet de l'eau gazeuse et sa commercialisation dans toute l'Angleterre.
Mais au XVIIIème siècle, Londres n'est pas la capitale industrielle qu'elle deviendra. Elle incarne encore le côté obscur de l'Europe et, au milieu des jalousies et des rivalités, il est bien difficile de s'y faire une place au soleil... John Rawlings l'apprend à ses dépens, lorsqu'il découvre sur sa route le cadavre d'une jeune flle au passé plus que douteux...

Comme il s'agit du 1er tome d'une série historique, je reporte ici en partie les deux notes publiées avant et à la fin du roman :

L'Apothicaire de Londres nous présente Rawling, un apothicaire qui a réellement existé et dont la date de naissance se situe autour de 1731, et John Fielding, le demi-frère aveugle de Henry, l'auteur de Tom Jones. Ce John, surnommé le Blind Beak par le peuple, créa non seulement la compagnie des Runners - qui devinrent par le suite les Bow Street Runners puis la police métropolitaine - mais aussi les Sweeny, l'escadron volant, deux Brave Fellows* (expression de son cru) constamment sur le qui-vive avec un véhicule prêt à les emmener partout dans le royaume, dans le quart d'heure suivant l'appel.
* Brave Fellows : les Braves Compagnons.

John Rawlings émerge de l'obscurité en 1754 quand, le 22 août, il sollicite son admission au sein de l'illustre Société des Apothicaires. Il en devient membre en mars 1755. [...] Il donne son adresse comme étant le 2, Nassau Street. Une bonne centaine d'années plus tard, ce sera celle de H.D. Rawlings Ldt, fabricant de soda. On trouve ici la preuve que John Rawlings fut sans doute le premier à fabriquer de l'eau gazeuse bicarbonatée en ce pays.

Il s'agit du 1er tome d'une série de 12. Cette première aventure se déroule en 1755, sous le règne de Georges II (trois souverains se succéderont encore avant le règne de la Reine Victoria, dernière souveraine  britannique de la maison des Hanovre, maison dont Georges II était le second monarque britannique. C'était la minute "Stéphane Bern"... sourire ).

John Rawlings, notre héros, est un séduisant et fringant  jeune homme de 24 ans qui vient de terminer son apprentissage d'apothicaire (7 ans). Comme tout détective qui se respecte en littérature :-), il a une sorte d'associé : il s'agit de  son ami d'enfance et ancien voisin Samuel Swann, qui pour sa part vient de terminer un apprentissage d'orfèvre.
John Rawlings a été élevé depuis ses trois ans par sir Gabriel Kent,  auquel lui et Samuel sont profondément attachés. Au cours de ce premier tome, nous découvrirons que  sir Gabriel Kent a acheté et offre à John sa première officine.

John et Samuel sortent un soir se divertir dans un lieu très prisé : les jardins de Vauxhall. Malheureusement la fête tourne vite court lorsqu'une femme est découverte assassinée dans l'Allée des Ombres. John ayant découvert le corps, il est amené à aller faire son rapport au Blind Beak (traduction : le Juge Aveugle) et c'est ainsi qu'il se trouve associé à l'enquête. On découvre rapidement que la victime était une prostituée, la favorite d'une maison close de Leceister Fields, d'où elle avait mystérieusement disparu deux mois plus tôt. 

John Fielding, surnommé The Blind Beak a réellement existé, j'ai trouvé un petit article le concernant sur Wikipédia (cliquer pour lire).

J'ai beaucoup apprécié ce premier tome.
- J'en ai aimé le contexte historique, dans une époque qui me change un peu de mes lectures victoriennes. 
- J'ai aimé que l'auteure (et sa traductrice) prennent le temps de soigner le style, ce qui n'est pas toujours le cas pour les romans policiers, un rythme haletant étant parfois privilégié. Je pense que le contexte historique est une aide car il demande l'utilisation ponctuelle d'un vocabulaire un peu désuet, mais qui a toute sa place dans l'environnement de l'époque, et  qui  appelle  plus facilement  un style un peu plus littéraire.
Ex : De là, un lacis de ruelles descendait jusqu'à la Tamise mais, comme c'était un repaire de malandrins et de coupe-jarrets, les porteurs préférèrent passer par la place du marché Hungerford et débarquèrent leur passager en haut de l'escalier qui descendait jusq'aux berges.
Quitte à remonter le temps de deux siécles et demi, autant prendre un peu le temps du voyage et en profiter :-). Le roman se lit malgré tout assez vite.
- J'ai aimé les descriptions de l'environnement où se déroule l'histoire : description notamment de Vauxhall Gardens, mais aussi de certaines demeures, des équipages.
Ce ne sont pas de longs passages et ils n'empiètent pas sur l'intrigue, mais ils permettent de se faire une petite représentation visuelle. J'ai choisi le challenge I love London pour "voyager" un peu dans Londres, même si cette ville a complètement changé de visage depuis. C'est pour cela entre autres que j'apprécie les romans historiques : les auteurs sont obligés de décrire un minimum pour créer leurs ambiances.
- J'ai bien aimé l'intrique que j'ai trouvé bien menée.

C'est un roman policier que j'ai trouvé divertissant et intéressant.

Les jardins tels que ceux de Vauxhall semblent avoir été un lieu de distraction assez en vogue à cette époque et au siècle suivant. Il est amusant de noter que l'intrigue d'un autre roman policier que j'ai lu récemment, Le jardin des derniers plaisirs, de Lee Jakson, se déroule en grande partie dans un jardin "concurrent", Cremorne Gardens.
Ils sont décrits comme des lieux "magiques, enchanteurs, galants et voluptueux" (cf Wikipédia)
Le nom de Vauxhall est d'ailleurs devenu par la suite une sorte de nom générique pour désigner ce type de jardins, dont certains ouvrirent en France et en Belgique notamment.
Ils répondaient aux demandes d'une société qui souhaitait davantage de sociabilité et de plaisirs, sans pour autant que la bourgeoisie et l'aristocratie se mêlent aux divertissements du peuple.

Les jardins de Vauxhall sont décrits comme une sorte de parc d'attractions avec piste de danse et orchestre, dans un univers de fausses ruines, d'arcs de triomphes et de pavillons chinois  avec rocailles, bosquets, jets d'eaux. On y trouvait des salons particuliers et certains jardins proposaient des vols en montgolfière.
L'entrée était gratuite, les boissons et la nourriture payantes.

Pour les personnes intéressées, vous trouverez davantage de renseignements sur l'article de Wikipédia dont j'ai donné le lien plus haut et sur celui-ci  : Vauxhall Gardens

J'ai lu ce livre dans le cadre des challenges suivant : I love London (qui est reconduit pour un an) chez Maggie et Titine, British Mysteries chez Lou et Hilde, Petit Bac chez Enna (catégorie lieu avec le mot Londres dans le titre) et La plume au féminin chez Opaline


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