jeudi 20 février 2014

Tag du blogueur convivial

J'ai été taguée par Marie et Anne du blog Même les sorcières lisent et Chicky-Poo de La Planque à Libellules.

Je les ai connues toutes les trois grâce au challenge Il était une fois Noël qui nous a entraînés dans la magie de Noël tout le mois de décembre et dont Chicky-Poo était l'une des organisatrices.

Je suis très touchée que vous m’ayez taguée et je vous remercie toutes les trois.



*** Un petit mot sur vous ***


Marie et Anne ont de nombreux talents, et j'adore aller m'installer dans la bibliothèque de leur manoir.  . Ma place préférée est près de la fenêtre dont la forme en vitrail m'évoque un peu une ambiance gothique. Sous la lueur vacillante des bougies, je  feuillette les livres dont elles parlent, je regarde ce qu'elles ont aimé ou non, et pourquoi. Ce sont aussi de charmantes conteuses qui aiment prendre la plume pour nous emmener dans un autre univers. Bien sûr, comme ce sont des sorcières, elles savent préparer des potions pour voyager dans le temps et c'est ainsi qu'elles nous emmènent parfois au XIXème siècle. Comme toute sorcière qui se respecte, elles connaissent les rites païens et partagent certains de leurs recettes magiques avec nous pour célébrer ces fêtes. Anne aime dessiner. De temps en temps, j'aime contempler le disque lunaire et  admirer la danse que quelques chauve-souris, ou laisser mon regard errer aux confins sombres de la forêt, au loin, où un hibou a son refuge, je l'entends hululer régulièrement. (Vous ai-je déjà dit que j'adore les hiboux et les chats noirs ?)
A ce propos, j'entends des petits miaulement et de petites griffes tirent sur ma jupe, c'est leur petit chat qui réclame des caresses - car depuis peu elles ont un chaton - toutes les sorcières ont un chat n'est-ce-pas ? ;-)



C'est toujours un plaisir pour moi de m'envoler vers  le Nord pour La Planque à Libellules et je guette toujours les articles de Chicky-Poo avec impatience. Elle aussi a de nombreux talents à l'image de ses passions : ses photos qui nous emmènent en voyage, ses délicieuses recettes de cuisine qui allèchent la gourmande que je suis, et elle est également très douée en couture et pour les loisirs créatifs (j'adore ses bijoux et les marionnettes qu'elle a confectionnées et je trouve sa Boîte aux Contes tout simplement géniale). Bref, son blog déborde de bonnes idées et de bonne humeur et je suis avec attention ses découvertes sur Pinterest.
Quant à ses découvertes et coups de cœur  littéraires, elle nous les fait partager sur son autre blog :  Dernière Page.


Voici les règles du tag du blogueur convivial :

- Lorsque tu apprendras que tu as été désigné(e), te réjouir tu devras. Danser la gigue et arborer le logo de ce tag sur ton blog tu feras.
- Pour remercier celle qui t'a désignée, un petit texte tu rédigeras.
- Puis les 10 internautes les plus bavard(e)s de ton blog tu nommeras.
- Les prévenir sur leur blog de ton méfait tu feras.
- Faire ce tag une seule fois tu pourras.

Il me reste donc à désigner mes 10 "victimes" ;-), j'ai donc le plaisir de taguer Malyss (Chronicles from the shore), Keisha (En lisant en voyageant), Alex (Mot-à-mots), Lou (My Lou Book), Maggie (Mille et un classiques), Nathchoco (Un chocolat dans mon roman), Hilde (Le Livroblog), Titine (Plaisirs à cultiver), Kenza (Thé au jasmin), Mrs Figg (Chats, scones et livres à volonté)

mardi 11 février 2014

Une chambre à soi - Virginia Woolf

Titre original : A room for One's Own (1929)
Traduit de l'anglais par Clara Malraux
Editions 10/18, 1977,1992 pour la traduction française. 171 pages

Quatrième de couverture :
Bravant les conventions avec une irritation voilée d'ironie, Virgiia Woolf rappelle dans ce délicieux pamphlet comment, jusqu'à une époque toute récente, les femmes étaient savamment placées sous la dépendance spirituelle et économique des hommes et, nécessairement, réduites au silence. Il manquait à celles qui étaient douées pour affirmer leur génie de quoi vivre, du temps et une chambre à soi



Conviée à donner une conférence sur le thème "Les femmes et le roman", Virginia Woolf nous convie dans cet essai à la suivre dans ses réflexions pendant les quarante huit heures qui précédèrent la conférence.
Mêlant la réalité à la fiction , elle use de la première personne du singulier pour  donner la parole à des femmes imaginaires et nous conduire vers "l'université   d'Oxbridge" (mélange fictif d'Oxford et Cambridge) 
Il apparaît clairement au cours de ses réflexions que, si elle désire écrire, une femme doit pouvoir se rendre disponible matériellement et intellectuellement, c'est-à-dire avoir un revenu (indépendance financière) et disposer d'une pièce où elle puisse s'isoler pour travailler tranquillement.
Les réflexions de Virginia Woolf sont d'une logique implacable, et, au-delà du plaidoyer féministe, cet essai est aussi extrêmement intéressant d'un point de vue historique.
Pendant des siècles, les femmes n'ont été présentes dans la littérature qu'au travers de la plume des hommes, qui, même s'ils les plaçaient sur un piédestal dans leurs récits et poésies, attendaient dans la vie quotidienne une obéissance sans faille. La société les cantonnait à un rôle effacé et il faudra attendre 1870 et 1879 pour que Cambridge et Oxford s'ouvrent enfin  aux femmes. Education, droit à la propriété personnelle, sont des droits durement acquis sur des siècles de domination masculine, expliquée en partie non par le fait que la femme est intellectuellement inférieure, mais par celui que l'homme a besoin  se sentir supérieur.
Ce livre contient des références littéraires qui ont piqué ma curiosité.

Un coup de cœur pour ce livre qui m'a été conseillé par Malyss et dont je recommande la lecture à mon tour.

Lu dans le cadre des challenges La plume au féminin chez Opaline, Virginia Woolf chez Lou et Petit Bac 2014 chez Enna.


jeudi 6 février 2014

Une fille, qui danse - Julian Barnes


Titre original : The sense of an ending (2011)
Traduit de l'anglais par Jean-Pierre Aoustin
Editions Mercure de France, 2013 pour la traduction française, 192 pages

Une fille, qui danse a été récompensé par le Man Booker Prize en 2011. La même année son auteur a reçu le David Cohen Prize pour l'ensemble de son oeuvre.


A part pour le tout début qui est un extrait du livre, je me range du côté des bloggueuses qui ont choisi de ne pas publier la quatrième de couverture de façon à ne rien gâcher du plaisir de la découverte.

Tony Webster, la soixantaine, vit dans la banlieue de Londres. Divorcé, il entretient des liens amicaux avec sa femme, s'entend bien avec sa fille, mais a toujours mené une existence coup d'éclat particulier. C'est quelqu'un qui n'aime pas les complications, il se définit lui-même comme un pacifiste mais ...

Ceux qui veulent nier le passage du temps disent : quarante ans, ce n'est rien, à cinquante ans on est dans la fleur de l'âge, la soixantaine est la nouvelle quarantaine et ainsi de suite. Je sais pour ma part qu'il y a un temps objectif, mais aussi un temps subjectif... le vrai, qui se mesure dans notre relation à la mémoire. Alors, quand cette chose étrange est arrivée, quand ces nouveaux souvenirs me sont soudain revenus, ç'a été comme si, pendant ce temps-là, le temps avait été inversé... Comme si le fleuve avait coulé vers l'amont...

Suite à un événement inattendu, Tony est amené à se pencher sur son passé, quarante ans plus tôt. Au travers de l'histoire de Tony, Julian Barnes se livre à une réflexion sur la mémoire... Qu'est-ce qui prouve que nos souvenirs sont bien conformes à la réalité ? Le fait que d'autres personnes les confirment. Mais qu'advient-il quand au fil du temps les "témoins" sont décédés ? Evidemment la question de la subjectivité se pose, dans la façon dont nous vivons un événement. Mais notre mémoire n'a-t-elle pas tendance à se montrer accommodante, que ce soit délibérément ou non, à gommer certaines choses et nous laisser des souvenirs embellis (ou assombris) ? Il arrive que notre mémoire nous fasse défaut, il arrive aussi qu'elle ne soit pas conforme à la réalité. Tony est-il pacifiste, ou est-il lâche ? A-t-il vécu sa vie, ou l'a-t-il subie ?
A partir des réflexions sur son histoire personnelle, Tony pose la question à propos de l'Histoire. 

Pendant notre dernier cours d'histoire de l'année, le vieux Joe Hunt, qui avait guidé ses élèves léthargiques à travers le temps - les Tudor et les Stuarts, les Victoriens et les Edouardiens, l'essor de l'empire et son déclin-, nous invita à contempler tous ces siècles et à tenter d'en tirer certaines leçons.
"Nous pourrions commencer, peut-être, par cette question apparemment simple : qu'est-ce que l'Histoire ? Des idées, Webster ?
- L'Histoire, ce sont les mensonges des vainqueurs, répondis-je un peu trop vite.
- Oui, je craignais un peu que vous ne disiez cela. Bon, à condition que vous vous rappeliez que ce sont aussi les mensonges des vaincus à eux-mêmes... [...]
Finn ?
- L'Histoire est cette conviction issue du point où les imperfections de la mémoire croisent les insuffisances de la documentation." (page 29-30)

La fin est pour le moins inattendue, et si ce roman m'a vivement intéressée, je ne suis pas convaincue par le rapport de cause à effet suggéré dans la chute ( je le trouve même ironique vis-à-vis de la passivité habituelle de Tony ).  De même qu'une des réflexions d'un des personnages sous forme d'une équation mathématique m'a parue un peu tirée par les cheveux (pas la façon la plus claire de communiquer...) Par contre la chute en elle-même (la révélation), m'a plu.

Les avis de Keisha, Alex Véronique Saxaoul Clara

Cette lecture entre dans le cadre des challenges I love London chez Maggie et Titine, et Petit Bac 2014 chez Enna (ligne générale catégorie sphère familiale avec le mot FILLE dans le titre)




mercredi 5 février 2014

Les challenges de 2014

J'ai bouclé de justesse les différents challenges auxquels je m'étais inscrite en 2013 (j'ai même fait le Challenge Halloween en décalé, heureusement que les participations étaient acceptées courant novembre), j'essaierai de mieux m'organiser pour 2014.

Pour l'année à venir :

Je me suis inscrite à la nouvelle édition de British Mysteries qui est renouvelé pour un an (jusque fin janvier 2015), yesss !!! J'ai déjà de nombreux titres en vue.
Le principe reste le même, lire des romans/BD à propos de mystères britanniques, l'intrigue devant se dérouler au plus tard entre les deux guerres. On peut aussi jouer soi-même les détectives reporters et écrire son propre article.



Pour cette nouvelle édition le dépôt des liens se fait uniquement chez Lou.

Le 19 de chaque mois un thème de lecture est proposé et nous avons quelques LC de prévues (pour ces dernières je ferai un billet à part). Les thèmes à venir sont les suivants :
- 19 mars  : une BD ayant pour thème une enquête en GB ou en Irlande, et se déroulant dans le passé (jusque deuxième guerre mondiale)
- 19 avril  : roman , essai, documentaire vidéo, film de fiction autour de fantômes britanniques et irlandais (possibilité de parler de Ghost Tours)
- 19 mai  : Anne Perry à l'honneur (n'importe quelle série se déroulant au Royaume Uni)
- 19 juin : (également dans le cadre du mois anglais) : un roman de Wilkie Collins
- 19 juillet : un roman détective jeunesse ayant pour cadre la GB ou Irlande dans le passé (jusque deuxième guerre mondiale) par exemple Enola Holmes, Douze Minutes avant minuit, YS Lee

Rejoignez nous sur le groupe Facebook du challenge :-)




- Je continue I love London chez Maggie et Titine, pour la deuxième édition de ce  challenge qui court jusqu'au 31 août 2014.
Pour la première édition je m'étais inscrite deux mois avant la fin pour le contrat minimum (2 titres), j'en ai lu quatre.

- J'espère participer au mois anglais en juin.





- Je participe à la nouvelle édition de la Plume au Féminin chez Opaline, le challenge se poursuit sur toute l'année 2014.






- Je continue le Challenge Victorien chez Arieste (jusqu'au 1er septembre 2014), il me reste 3 lectures pour atteindre le niveau auquel je me suis inscrite (Charlotte Pitt avec 10 à 15 billets), 8 si je veux présenter 15 billets (ou plus pour passer à la catégorie supérieure, mais 8 ce sera déjà pas mal)
Groupe Facebook



- Je poursuis le Challenge XIXème siècle, en cours jusqu'au  14 septembre 2014, chez Fanny. J'ai quelques projets :  une lecture commune de Jane Eyre pour le 15 mai et j'aimerai lire quelques romans de Zola : Le ventre de Paris, Nana,  Pot Bouille, Au bonheur des Dames.
(Je ne suis pas certaine de pouvoir tout lire d'ici le 14 septembre)
J'ai prévu la lecture de Dracula pour le challenge Halloween , mais je ne sais pas si Fanny aura envie de renouveler son challenge.
Et quelques thèmes de lecture proposés par Lou dans le cadre de British Mysteries (BD, Fantômes, Wilkie Collins) trouveront leur place ici.


Pour rejoindre le groupe Facebook c'est par ICI :-)




Je me suis inscrite à la nouvelle édition du Challenge Petit Bac 2014 chez Enna. Le principe est de lire des livres dont le titre est en rapport avec les catégories suivantes : Famille, Lieu, Matières, Animaux, Couleurs, Bâtiment, Objet, Prénom, Moment/Temps et Verbe. 1 Bonus : Gros mot :-) (au sens large)
Un titre ne peut compter que pour une seule catégorie, quand toutes les catégories ont été complétées la ligne est validée et on peut en commencer une autre.
Il est possible de créer des lignes thématiques : BD, jeunesse, polar, etc...
Je me suis inscrite pour 1  ligne romans policiers et une ligne générale.



Coccinelle renouvelle pour notre plus grand plaisir son challenge Printemps Coréen (jusqu'au 20 juin 2014)
Littérature, art, gastronomie, cinéma et animation, histoire, musique, sport, voyage et photos...
1 seul article suffit pour participer.
Les liens sont regroupés sur la page du Challenge





Coccinelle a également lancé le Challenge Vietnam, ouvert jusqu'au 30 septembre 2014.
Même principe que pour le Challenge Coréen, il s'agit de présenter des articles concernant la littérature, l'art, la gastronomie...
Vous pouvez rejoindre le Groupe Facebook du challenge






Les enfants du Jazz, voilà un nom de challenge à côté duquel je ne pouvais pas passer (mais pour l'instant je n'ai pas encore participé)
Ce challenge, organisé par Asphodèle, est ouvert jusque fin 2014 et met à l'honneur F.S. Fitzgerald et ses contemporains (années 1920 à 1940)








Enfin, je me suis inscrite au challenge Une année en 14 chez Stephie (Mille et une frasque), pour commémorer la Première Guerre Mondiale. Nombre et rythme des billets laissé à l'appréciation de chaque participant.
Ce challenge court toute l'année 2014





Et je continue mes challenges non limités dans le temps, en 2014  j'ai rejoint le Challenge Virginia Woolf qui est passé en illimité, chez Lou.


mardi 4 février 2014

Belgrave Square - Anne Perry

Titre original : Belgrave Square (1992)
Traduit de l'anglais par Anne-Marie Carrière
Editions 10/18, collection Grands détectives, 2002 pour la traduction française, 413 pages

Quatrième de couverture :
Lorsque William Weems, un obscur usurier, est assassiné du côté de Clerkenwell, une discrète jubilation se répand parmi ses clients qu'il n'hésitait pas, à sa façon, à  "étrangler" sans pitié. Quand l'inspecteur Pitt trouve dans son bureau une liste comportant plusieurs noms du Gotha londonien, il prend conscience de l'ampleur de sa tâche. William Weems était en fait un véritable maître chanteur. Une fois encore, son épouse Charlotte, issue elle aussi de la meilleure société, va s'avérer la meilleure des alliés. Que ce soit au cours de bals chatoyants ou de "five o'clock tea", elle va observer ce monde de passion, de pouvoir et de cupidité que la police n'est pas autorisée à voir et permettre d'identifier le coupable. Décidément, ce que femme veut...


Eté 1889. Au lendemain de l 'assassinat de William Weems, un vulgaire usurier de Clerkenwell, la police locale est dessaisie de l'affaire qui se trouve confiée à l'inspecteur Pitt, à la surprise de celui-ci.
Thomas découvre bientôt que l'usurier, abattu à bout portant d'une décharge de chevrotines en pleine tête, se doublait d'un redoutable maître chanteur. Parmi ses victimes se trouvait Lord Sholto Byam, un ponte du ministère des finances. C'est lui qui, craignant d'être accusé du meurtre, a sollicité l'aide de Micah Drummond, le supérieur de Thomas, au nom d'une mystérieuse "camaraderie".

Comment Lord Byam, notable résidant à Belgrave Square, a-t-il eu si rapidement connaissance du meurtre de William Weems à Clerkenwell, alors que les journaux n'ont même pas mentionné l'affaire ? C'est là l'un des nombreux points que Thomas va devoir éclaircir.
Dès le début de l'enquête, le chantage dont était victime Lord Byam met en lumière une tragédie survenue vingt ans plus tôt : lors d'un séjour de Lord Byam chez Lord et Lady Anstiss, dans leur maison de campagne, Lady Anstiss s'éprit follement de l'ami intime de son mari - qui avait flirté avec elle un peu inconsidérément - et se suicida.
Mais Lord Byam n'était pas le seul que l'usurier faisait chanter, d'autres notables londoniens étaient aussi les victimes de Weems, comme en témoigne une liste retrouvée dans le bureau de ce dernier. Quels secrets  redoutaient-ils de voir révélés au grand jour ? Auraient-ils été jusqu'à tuer pour se débarrasser de Weems et de la menace qu'il représentait ? Mais dans ce cas pourquoi le meurtrier n'a-t-il pas emporté la liste l'incriminant ?
Ou bien Weems a-t-il été abattu par une victime figurant sur l'autre liste trouvée sur place, celles de malheureux du quartier lui ayant emprunté une somme d'argent et se trouvant ainsi pris dans un cycle infernal et saignés à blanc ?

De nombreux points demeurent obscurs. L'arme, qui n'a pas été précisément identifiée car elle n'a pas été retrouvée sur place, était probablement un fusil de chasse au canon très large. Une arme peu répandue dans les bas quartiers. Et comment l'assassin  a-t-il pu l'apporter et l'emporter après le meurtre sans se faire remarquer ? Autre point : Weems semble avoir été pris par surprise, il n'a pas tenté de se défendre, ainsi que le prouvent la position du corps et l'ordre qui règne dans son bureau. Comment est-ce possible ?
Et quelle est donc cette société occulte dont certaines victimes semblent avoir été membres ?

Personne, évidemment, ne pleure la mort de Weems et la police n'a guère envie de trouver son meurtrier - surtout s'il s'agit d'un malheureux acculé à la misère - pour l'envoyer à l'échafaud.
Pitt hocha la tête :
- Personnellement, je me moque de savoir qui est l'assassin. Mais il est de mon devoir de l'arrêter. On ne peut autoriser les gens à se faire justice eux-mêmes, sinon où irait la société ? (page 389)

Anne Perry nous montre dans ce roman les difficultés rencontrées par la police suite à l'échec de l'arrestation de Jack L'Eventreur. L'été suivant, le ressentiment contre les forces de l'ordre est encore vif.
Avec Belgrave Square, Anne Perry lève le voile sur les dessous de la politique et nous emmène sur les traces d'une société secrète, Le Cercle intérieur. Une soi-disant société philanthropique qui œuvre dans  l'ombre - clandestinement accuseront les uns, avec discrétion se défendront les autres - et envers laquelle ses membres doivent prêter serment d'allégeance. Mais  jusqu'où cela peut-il les entraîner et quelles sont au juste les actions de cette société ?
Dans ce réseau politique, le beau-frère de Thomas, Jack Radley, doit se trouver des soutiens judicieux pour appuyer sa candidature à la députation.

Tout comme dans l'enquête précédente, L'incendiaire de Highgate, je n'ai pas trouvé que l'on soit au cœur d'une enquête trépidante avec  retournements de situation multiples et spectaculaires et empilement de cadavres, mais c'est une bonne enquête qui tient ses promesses et qui nous emporte dans une autre époque. J'ai trouvé le contexte intéressant, la tension monte régulièrement jusqu'au dénouement final que j'ai trouvé  inattendu et très réussi.
On peut reprocher les perpétuelles scènes de séduction un peu niaises avec force embarras masculin - quelle audace d'imaginer qu'une telle femme puisse le remarquer, il s'auto-fustigeait  violemment à cette pensée - et rougissements,  battements de cils et soupirs du côté féminin, scènes d'autant plus agaçantes quand elles concernent des personnes parfaitement adultes (j'ai relevé cela aussi dans la série William Monk) mais on dira que ça fait partie du charme victorien ;-)
Un douzième tome de bonne facture dont j'ai eu le plaisir de partager la lecture avec Bianca, Fanny, Claire,  Céline et Sybille.



Rendez-vous le 3 mars avec le tome 13 : Le Crucifié de Farrier's Lane


Lu dans le cadre des challenges British Mysteries chez Lou ( ma 1ère lecture pour cette deuxième édition), I love London chez Maggie et Titine, Challenge Victorien chez Arieste, La plume au féminin chez Opaline Challenge XIXème siècle chez Fanny et ma première participation au Petit Bac 2014 chez Enna (catégorie lieu)

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