jeudi 13 juin 2013

Deux contes coréens : Oneuli et Le Chant du ruisseau...

Les deux  contes coréens présentés dans cette note ne sont pas du même auteur mais sont tous les deux illustrés par Kim Deong-song.

Les deux albums sont édités chez Chan-ok

Chan-ok signifie Perles du ciel et était le prénom d'origine d'Hélène Charbonnier (adoptée à l'âge de un an) qui a créé ce label chez Flammarion en 2006.


Je vous laisse le lien vers le site personnel d'Hélène Charbonnier.



Oneuli - Cho Ho-sang (texte) et Kim Dong-seong (illustrations)
Traduit du coréen par Jeong Eun-jin et Jacques Batilliot
Editions Chan-Ok, Flammarion, Collection Perles du Ciel, 2007 pour la première édition en langue française (2003 pour la Corée)


Quatrième de couverture :
Une petite fille, Oneuli ("aujourd'hui"), vit seule et l'âme en peine dans une vallée déserte. Elle apprend un jour que ses parents se trouvent à Woncheongang, une cité magique dans le ciel.
Pleine d'espoir, Oneuli part pour un long voyage, sur la terre, puis au ciel.

Inspirée d'une légende coréenne, voici l'histoire d'Oneuli, petite fille au grand cœur, qui tout au long de sa quête, découvre sa propre voie : venir en aide à ceux qui sont malheureux.


Dans une vallée déserte vivait une petite fille solitaire. Elle avait toujours vécu là, et ne connaissais ni son nom, ni son prénom si son âge. Une grue a pris soin d'elle depuis sa naissance.
Des voyageurs de passage lui donnent une identité :
"Puisque tu ne sais pas quand tu es née, ni comment tu t'appelles, ton anniversaire, ce sera désormais à la date d'aujourd'hui et tu te nommeras Oneuli".
Apprenant par une vieille dame pleine de sagesse où se trouvent ses parents, elle part pour une longue quête où l'aideront un jeune homme en train de lire, un arbre solitaire, un grand serpent, une jeune fille en train de lire et  une fée en larmes... Chacun de ses personnage est prisonnier à sa manière et pose une question à Oneuli. Elle devient ainsi chargée de  trouver la réponse dans la cité magique de Woncheongang pour lever les sortilèges.

C'est une belle histoire, pleine de magie et de poésie, qui nous emmène dans un monde imaginaire ...



Le chant du ruisseau - Chae In-sun (texte) et Kim Dong-seong (illustrations)
Traduit du coréen par Yang Jung-hee et Patrick Maurus
Editions Chan-ok, Flammarion, 2009 pour l'édition en langue française (1998 pour l'édition originale en Corée chez Jaimimage)

Cet album commence de façon originale : publié avant la page de garde se trouve un préambule illustré qui introduit l'histoire. Le procédé est assez courant dans les romans, mais je ne l'avais jamais vu publié avant la page de garde.

L'histoire nous est contée par une petite fille, Sônmi, qui part en balade avec son oncle :
"Sônmi, tu sais faire du vélo ?
J'ai fait non de la tête.
- Alors tu veux que je te fasse monter dessus ?
Tu veux qu'on parte ensemble ?
- ...
- Ne t'inquiète pas. Tu n'as aucune raison d'avoir peur."
Mon oncle m'a soulevée d'un seul coup et m'a fait asseoir sur le porte-bagages.
"Si tu te colles à mon dos, pas de problème. Voilà, prête ?
- Oui."
J'ai enlacé la taille de mon oncle.

L'oncle de Sônmi l'emmène sur son vélo... nous traversons, avec eux, la ville ultra urbanisée. Sônmi ferme les yeux. Quand elle les rouvre ...

C'était étrange. Toutes les maisons et les voitures avaient disparu.
De larges champs s'étalaient devant mes yeux.
En les regardant minutieusement, j'ai vu que c'était des rizières
De grands peupliers étaient parsemés le long de la route sur laquelle notre vélo soulevait de la poussière

Album avec une postface de l'auteur.

Il s'agit d'un conte moderne où avec son vélo, l'oncle emmène la petite Sônmi dans un voyage dans le temps pour lui montrer "les beautés de la nature conservées dans la mémoire et les rêves des hommes" alors que "L'urbanisation sans gêne s'étale sur le monde"

Oneuli nous plonge  dans un univers où tout est ouvertement magique, c'est un conte au sens traditionnel de ce mot. La magie du Chant du ruisseau, en revanche, est de voyager dans le temps... et s'il l'on ne prenait pas garde à de petits détails de l'histoire (c'est écrit également dans la postface), on pourrait croire que Sônmi et son oncle sont simplement sortis de la ville : le déroulement de la journée ne change pas, l'âge des personnages non plus, c'est l'environnement qui change, qui redevient tel qu'il était lorsque l'oncle de Sônmi était enfant. C'est un univers plus familier mais j'ai préféré ce dernier conte en raison du lien qui unit Sônmi à son oncle. Dans la postface l'auteur nous décrit une interaction très forte entre le corps de Sônmi et le ruisseau puisqu'elle ressent les larmes de ce dernier qui a été enterré pour permettre de construire une route.




Albums lus dans le cadre du Printemps Coréen et du challenge Des Contes à rendre chez Coccinelle.






2 commentaires:

  1. Bonjour Soie, j'ai lu ces deux albums et je les avais bien appréciés, merci de les présenter dans le challenge ! Bonne fin de semaine.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour Coccinelle, de rien. J'ai relu ces deux contes avec plaisir :-)

      Supprimer

Vous aimerez peut-être

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...