jeudi 6 juin 2013

Dix symboles pour Grand-père - Choi Hyang-rang

Dix symboles pour Grand-père, texte et illustrations de  Choi Hyang-rang
Traduit du coréen par Yang Jung-hee et Patrick Maurus
Editions CHAN-OK, 2008 pour la traduction française (2007 pour les droits de l'édition originale publiée en République de Corée)  
Le site des éditions Chan-Ok : http://www.chan-ok.fr




J'ai acheté ce livre il y a environ 4 ans.
Mes enfants, (le plus jeune ayant 9 ans)  étaient sans doute grands pour lire des albums. Néanmoins cet album est une véritable oeuvre d'art et je trouve qu'il n'y a pas d'âge pour lire des contes.
Les contes perpétuent une sorte de tradition imaginaire, c'est le droit aussi de libérer son imagination.

Les illustrations sont belles,  colorées, pleines d'imagination.
Il m'arrive de parcourir cet album  pour le plaisir de les contempler. J'aime découvrir des cultures, des traditions d'autres pays.

L'histoire est émouvante. C'est une petite-fille qui raconte... Nous ne connaissons ni son nom ni son âge.
Son grand-père est malade et la petite décide de rassembler pour lui les dix symboles de longévité.
Elle sera aidée dans sa quête par différents animaux.

Ainsi la grue, avant de l'emmener sur son dos, lui explique :

"Certaines choses qui vivent longtemps et qui ne changent pas sont appelées "symboles de longévité. 
Autrefois, pour que leur famille reste en bonne santé, les gens décoraient de ces dix symboles des objets à l'intérieur de la maison".

J'ai trouvé cette idée très poétique.
Parmi les symboles il y a par exemple le soleil, source de lumière et des couleurs, le pin, qui ne perd jamais ses aiguilles... etc

Dans le conte, la petite fille va réellement chercher le soleil et les apporte à l'hôpital pour son Grand-père.

Autrefois les Coréens ont gravé ces symboles sur tous les objets de  de la vie quotidienne, afin de favoriser le bonheur et la santé de toute la famille.

A la fin du livre, Choi Hyang-rang nous en dit un peu plus sur ces dix symboles et quelques autres ...
Elle explique avec eu l'idée de ce conte alors que son beau-père était malade : "A cette époque, ma fille de trois ans et demi était la meilleure amie de son grand-père, et elle boudait parfois à cause de lui. Et la voyant ainsi, je m'étais dit que malgré son âge, elle voulait probablement trouver un moyen de guérir son grand-père."

Elle nous fait part aussi de ses propres réserves : "Cette histoire de quête de symboles d'immortalité était importante et amusante mais j'avais un souci. Elle était charmante,mais comme je suis protestante, sa matière m'échappait."

Finalement, faisant abstraction de la religion, elle voit dans ces symboles des symboles d'amour

Nos enfants peuvent subir la perte des membres de la famille qu'ils aiment. Je souhaite y voir une façon de vivre par-delà la peur de la vieillesse  et la tristesse à la perte d'un être cher. Je voudrais que, grâce à mon livre, les enfants ressentent dans leur corps le passage des générations et assument la responsabilité de la transmission.

Ce livre m'a donné envie d'en acheter de me procurer d'autres livres de contes traditionnels coréens.

J'aimerais bien en découvrir d'autres du même auteur.


J'ai lu ce livre dans le cadre du Printemps Coréen et du challenge Des contes à rendre, tous deux chez Coccinelle






6 commentaires:

  1. Tiens, je vais lire un roman coréen, on parle peu de cette littérature, en fait.

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    1. On n'a pas tant d'ouvrages à disposition.
      Même du côté de la littérature japonaise, je trouve qu'on a nettement plus de choix qu'il y a dix ans par exemple... encore que cela reste très limité par rapport au nombre d'ouvrages écrits en réalité par les auteurs qu'on trouve chez nous.
      Tu me diras ce que tu as choisi ?

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  2. Merci pour ce bel album, Soie, j'ai noté le lien pour les deux challenges.
    Bonne journée et bon weekend !

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    1. Un très bel album en effet, très coloré.
      Un régal à parcourir... à ce plaisir s'ajoute celui de découvrir un conte et des symboles qui font partie de la culture coréenne.

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  3. Quand je lis "Coréen" je pense toujours en premier à la Corée du Nord. J'imagine ce que doit être la littérature pour enfant. Elle doit toujours commencer par : "Notre cher dirigeant Kim machin..."

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    1. Choi Hyang-rang est née à Séoul où elle a étudié la peinture occidentale, ainsi qu'à San Francisco.
      Je ne connais pas d'ouvrages de Corée du Nord, et je ne sais pas si les publications passent les frontières.
      Et si le "conte" commençait comme vous dites, je ne l'aurais pas présenté.
      Dix symboles pour Grand-père est un album de qualité, comme tous les albums des éditions Chan-Ok que j'ai eu l'occasion de lire.
      Bon dimanche.

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