mercredi 19 juin 2013

Fenêtre sur cour et autres histoires - William Irish

Fenêtre sur cour et autres histoires - William Irish
Editions La Découverte, Paris, 2003

Titres originaux :

Rear Window (Fenêtre sur cour) : 1942
After Dinner Story (Un plat qui se mange froid) : 1938
For the Rest of Her Life (Pour le reste de sa vie) : 1978
Speak to me of Death (Dans la gueule du lion) : 1937
I'll never play detective again (Un détective amateur) : 1937
Momentum (L'engrenage) : 1940
Divorce...New York Style (Divorce à l'américaine I et II) : 1967
Money Talks (L'argent parle) : 1962

Rear Window est la nouvelle qui a inspiré à Alfred Hitchcock le film du même nom. Lors de sa publication, cette nouvelle de 49 pages s'intitulait It had to be murder et l'auteur écrivait alors sous le pseudonyme de Cornell Woolrich.

Ce n'est pas cette nouvelle en soi qui est la plus intéressante du recueil car même si elle est bien construite et que le suspense est réellement au rendez-vous, le film d'Hitchock lui fait forcément de l'ombre.
Mais ce recueil m'a permis de découvrir un grand auteur et je précise tout de suite que j'ai hâte de le retrouver.

Fenêtre sur cour :

L'intrigue d'origine fait 49 pages (c'est court, surtout par rapport à un film de près d' 1 heure et demi). Hal Jeffries est immobilisé chez lui, une jambe dans le plâtre. Il passe son temps entre son lit, où il meurt de chaud, et son fauteuil roulant installé près de la fenêtre ouverte, seul endroit  de son appartement devenu supportable en raison de la canicule. La fenêtre donne sur la cour intérieur d'un groupe de petits immeubles. Hal Jeffries observe ses voisins, au début non pas par voyeurisme, mais parce qu'ils se trouvent sous ses yeux et qu'il est condamné à l'immobilité. De plus, son inactivité forcée lui occasionne des insomnies. Petit à petit, cependant il se prend à ce  jeu qui le divertit un peu. Le comportement d'un de ses voisins, Lars Thorwald, l'intrigue. Hal acquiert peu à peu la conviction que Thorwald a assassiné sa femme, une malade chronique.

La nouvelle se concentre autour de cette intrigue. Le personnage de Lisa Fremont (Grace Kelly) n'existe pas, ni, par conséquent, la relation amoureuse aigre-douce qu'elle entretient avec Hal Jeffries. Connaissant le film, cela m'a manqué.
A part les Thorwald, les seuls voisins évoqués sont les jeunes mariés et une jeune veuve qui vit seule avec son fils (transposée dans le personnage de "Miss Cœur Solitaire" dans le film d'Hitchcock).
Pas d'infirmière Stella non plus, mais Sam, un homme chargé des courses, de la cuisine etc...

L'intrigue en elle-même est bien menée, mais cette nouvelle n'est pas l'oeuvre de William Irish à découvrir en priorité, ou alors par curiosité, pour connaître le point de départ du film d'Hitchcock, ce qui était mon but.


Le recueil :

Il s'agit  de nouvelles, donc d' histoires courtes qui sont forcément moins approfondies qu'un roman.
J'ai cependant beaucoup aimé la diversité des intrigues policières et des atmosphères : polars, crimes ou "simple" suspense, vengeance, perversité, le talent de William Irish est à multiples facettes et on en a ici un bon aperçu.  Il ne faut pas s'attendre systématiquement à des chutes apaisantes ou heureuses, je trouve que c'est une preuve de caractère de l'auteur d'oser dérouter ou angoisser jusqu'au bout.
Mes préférées sont Pour le reste de sa vie et Un plat qui se mange froid.

William Irish esr reconnu comme un maître du suspense. Certaines de ses œuvres ont été adaptées au cinéma : Fenêtre sur cour, la Sirène du Mississippi, la Mariée était en noir, J'ai épousé une ombre...
C'est une très belle découverte pour moi et j'ai hâte de relire cet auteur, mais avec des romans. Je suis impatiente de voir son talent dans des récits plus longs et donc qui permettent plus d'approfondissements.

Pour compléter cette note de lecture, je rédigerai prochainement un billet sur le film d'Hitchcock Fenêtre sur cour.


6 commentaires:

  1. Je crois avoir lu de ses oeuvres, il y a longtemps. La sirène du Mississipi, et quoi? Ces américains assez classiques méritent d'être redécouverts.

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    1. Je ne l'avais jamais lu encore, et Fenêtre sur cour est le seul film dont je connaissais bien l'histoire. Je me rappelle avoir vu La mariée était en noir et J'ai épousé une ombre mais je n'en ai pas un souvenir précis.

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  2. Pas lu le bouquin, mais j'avais adoré le film.

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    1. C'est un de mes films préférés d'Hitchcock. :-)

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  3. J'ai pris plaisir à voir le film ! il faut que je me remette à lire des polars américains... J'aime beaucoup leur univers...

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